Le pont transbordeur de Rochefort, ou pont
transbordeur de Martrou, est l’œuvre de l’ingénieur,
constructeur Ferdinand Arnodin. Il a été
inauguré le 29 juillet 1900. C'est un ouvrage d'art
permettant de relier les deux rives de la Charente, entre les
villes de Rochefort et d'Échillais, sans gêner la
navigation. C'est le dernier pont transbordeur existant en
France.
Le pont est fondé sur 8 piles en
maçonnerie sur lesquelles reposent 4 pylônes
métalliques hauts de 66,25 mètres qui sont
situés 2 × 2 de part et d'autre de la Charente. Un
tablier de 175,50 mètres de long, culminant à 50
mètres au-dessus des plus hautes eaux où circule le
chariot, relie ces 4 pylônes entre eux. L'espace entre les
piles est de 129 mètres et l'espace de quai à quai
de 150 mètres.
Une nacelle au niveau de la route permet aux
usagers de passer d'une rive à l'autre. Elle est suspendue
à ce tablier par des câbles croisés et se
déplace le long des rails du tablier sur 24 paires de
galets au moyen d'un câble qui s'enroule et se
déroule sur un treuil à tambour fixé au sol
dans la machinerie qui se trouve côté Rochefort.
L'énergie du treuil est fournie par un moteur
électrique (à l'origine, un moteur à vapeur
jusqu'en 1927).
Les temps d'attente devenant de plus en plus longs
du fait de l'augmentation du trafic sur la route qui le traverse,
un nouveau pont à tablier levant est construit en 1967 en
aval, à une centaine de mètres. Ce pont est
lui-même remplacé en 1991 par un viaduc construit en
béton disposant de 2 × 2 voies.
En 1994, le pont est remis en service après
une réhabilitation complète pour une exploitation
touristique à la période estivale. Les
véhicules non immatriculés (vélos,
cyclomoteurs...) et les piétons peuvent de nouveau
l'emprunter.
De mai à août 1966, le transbordeur
sert de décor à la scène inaugurale du film
de Jacques Demy "Les Demoiselles de Rochefort" où l'on voit
arriver la caravane foraine traversant la Charente, et où
la nacelle suspendue fait office de plateau pour une composition
chorégraphique.