Bretagne
Rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel
Nouveau barrage sur le Couesnon
 
Normandie
 
 
 
Pourquoi un nouveau barrage ?
 
Depuis le 19e s., de nombreux aménagements humains ont modifié le paysage autour du Mont Saint-Michel : poldérisation, canalisation du Couesnon, construction d'une digue-route et de parkings... Ces ouvrages ont amplifié le phénomène naturel de sédimentation en réduisant les mouvements hydrauliques du Couesnon et de la mer autour du Mont.
 
Le premier barrage édifié en 1969 avait pour objectif de stopper la remontée de la marée dans le lit du fleuve, qui à forts coefficients, provoquaient des inondations. Les portes à flots de ce barrage ont stoppé la mer au pied du Mont, supprimant le remplissage du Couesnon et, ainsi, son effet de chasse à marée descendante. Marée après marée, la mer a déposé les sédiments sans qu'aucun nettoyage par le fleuve n'ait pu être effectué.
 
Conséquence de cette situation, la végétation des herbus colonise ces sédiments, les plantes s'enracinent, progressent et bientôt rejoignent les abords du Mont, empêchant la mer d'entourer régulièrement le rocher. Il fallait donc réagir car, si aucun aménagement n'était entrepris, le Mont serait irrémédiablement rejoint par les herbus d'ici 40 ans...
 
 
Redonner au Couesnon sa force hydraulique
 
Contrairement à l'ancien, le nouveau barrage est réversible : il s'ouvre pour laisser l'eau de mer remonter le fleuve afin de produire des lâchers d'eau à marée descendante. Le barrage régule ainsi les eaux du Couesnon deux fois par jour au rythme des marées.
 
L'eau de mer est stockée dans le canal du Couesnon et dans une réserve d'eau située à 5 km en amont, l'Anse de Moidrey. Les lâchers d'eau sont progressifs afin de permettre au Couesnon de repousser les sédiments vers le large, loin du Mont Saint-Michel.
 
 
Les photos (septembre 2010)
 
 

 
Vue du barrage côté Couesnon.
Sa largeur est de 72 mètres, répartie en 8 passes dans lesquelles des vannes s'actionnent au gré des marées.
 
 
 
 

 
Parfaitement intégré dans les berges du Couesnon,
le barrage joue l'interface entre le continent et la baie du Mont Saint-Michel, entre le terrestre et le maritime.
 
 
 
 

 
Au-delà de sa fonction hydraulique, le barrage se fond dans le nouveau parcours d'approche du Mont Saint-Michel comme ouvrage d'art et d'accueil du public, offrant aux visiteurs le temps de la découverte avant de rejoindre le village et l'Abbaye.
 
 
 
 

 
Côté mer, le balcon maritime offre un espace de contemplation unique face au Mont et à la baie.
 
 
 
 

 
De forme concave, les piles du barrage sont érigées telles des proues de bateau.
 
 
 
 

 
Le garde-corps du balcon est surmonté d'un pupitre en bronze où sont moulés à ses extrémités des coquillages de la baie, symboles des pèlerinages convergeant vers le Mont : coques blanches, coquilles Saint-Jacques et pétoncles.
 
 
 
 

 
Côté Couesnon, le pont-promenade en vue directe sur les vannes permet d'observer le mécanisme du barrage.
Avant la pleine mer, les vannes sont fermées. Le premier flot bute sur l'obstacle et les sédiments se déposent en aval du barrage, c'est l'étape de décantation. L'eau ainsi décantée de ses sédiments limitera l'envasement du Couesnon.
 

 
 
l page suivante l
 
l 1 l 2 l 3 l 4 l